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Le coup de foudre pour les vélos électriques

Même si, en raison des ruptures de stock causées par la pandémie et l’absence de données, il est difficile de dresser un portrait complet du coup de foudre pour les vélos électriques qui frappe les cyclistes au Canada et dans le monde, il est clair qu’un engouement pour ces bicyclettes électrisantes prend de l’ampleur.

Daniel Marchildon 

– IJL Réseau.presse – 

Le Goût de vivre

            Ted DeVillers de Lafontaine, un retraité, figure parmi ceux qui ont fait le saut vers le vélo électrique en 2020. Selon un récent article de Radio-Canada qui citait des chiffres fournis par Vélo Québec, le quart des vélos d’adultes achetés au pays en  2020 étaient électriques, ce qui représente environ 120 000 bicyclettes.

            Rencontré au début septembre alors qu’il effectuait une de ses promenades régulières, Ted était fier de montrer son vélo électrique. Par rapport à un vélo traditionnel, il maintient que l’électrique est : «Bien plus plaisant et je peux aller plus loin. (…) Même quand je suis contre le vent, je peux encore bien avancer.»

            Son vélo électrique est conforme aux critères autorisés par la nouvelle loi ontarienne, soit la Loi de 2021 visant à assurer à la population ontarienne des déplacements plus sûrs, qui a reçu la sanction royale le 3 juin dernier. Selon cette règlementation, un vélo électrique doit être doté de guidons, de pédales fonctionnelles et avoir un poids maximal de 120 kg, une puissance maximale de 500 watts et une vitesse maximale de 32 km à l’heure.

            Cependant, se procurer une de ces merveilles technologiques peut s’avérer coûteux. Selon un rapport de l’organisme Vélo Canada Bikes de mai 2019, le prix moyen d’un vélo électrique au Canada se chiffrait à environ 3 000 $. Par ailleurs, le rapport estimait que la valeur actuelle du marché canadien de cette catégorie de vélos se situait entre 17 à 22 millions de dollars. D’après l’entreprise ebikeBC, en 2017, le marché mondial des vélos électriques dépassait les 16 milliards de dollars et pourrait s’élever à 23,8 milliards de dollars en 2025.

            Depuis qu’il a acheté son vélo à Midland, Ted DeVillers a roulé 1 300 km. Son modèle à neuf vitesses lui permet de rouler en mode complètement électrique. Il a une autonomie qui peut aller jusqu’à 100 km sur une charge, mais ça dépend des pentes. «C’est facile à monter les côtes», affirme le cycliste.  Grâce à son vélo électrique, il effectue de plus longues randonnées et explore davantage. «J’essaye d’en faire chaque deuxième jour», note-t-il.

            Par ailleurs, pour l’aider dans ses aventures à deux roues, Ted a fabriqué un porte-vélo en bois adapté à l’arrière de sa camionnette qui lui permet de le charger et de le décharger facilement.

            Enfin, même si l’ampleur que prendra l’expansion des ventes de vélos électriques demeure inconnue, le coup de foudre qu’ils suscitent, surtout chez les cyclistes d’âge mûr, semble pour de bon. Ted DeVillers le constate dans son entourage, où de plus en plus de gens s’en procurent, notamment un de ses frères.

Ted DeVillers de Lafontaine, une des quelque 120 000 personnes au Canada qui se sont acheté un vélo électrique en 2020. Le cycliste a roulé environ 1 300 km avec sa petite reine électrique. «C’est bien plus plaisant et je peux aller plus loin», affirme-t-il.