La pandémie en 28 panneaux d’art

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Le Cercle d’art coopératif pour femmes, comme tout projet créatif, a évolué avec le temps.  Le projet a vu le jour quand un petit groupe de femmes créatives se rencontrait occasionnellement en été pour peindre ensemble sur une terrasse à Lafontaine.

Avec l’approche de l’automne, le groupe a constaté qu’il était important de maintenir ce contact stimulant, cette camaraderie, cet appui créatif alors, dans un remue-méninges, nous avons exploré des endroits possibles pour des rencontres à l’intérieur.  Les coûts de location d’un atelier assez spacieux dépasseraient nos moyens financiers.  Quelqu’un a suggéré d’approcher le canton pour de l’aide pour trouver un endroit.  Nous avons développé un plan y incluant un budget mais nous avons aussi constaté que les coûts de location seraient difficiles à combler pour un groupe de dames de l’âge d’or. Après plusieurs recherches et en parlant de notre projet nous avons découvert qu’au sein du canton, il y avait intérêt à stimuler et à appuyer des initiatives intéressantes qui créeraient des partenariats communautaires.

Dame Fortune nous a souri car quelqu’un ayant un penchant pour les arts au sein du conseil du canton, a constaté que ce projet pourrait combler un besoin très important non seulement pour le groupe en question mais aussi pour la communauté entière.  Aucune de nous ne se sentait tout à fait confortable de s’attribuer le titre d’artiste mais nous étions passionnées de l’art sous toutes ses formes et nous voulions échanger et partager nos efforts de créativité.  Notre principe de base est que chaque personne a quelque chose à offrir.  Donc une unité coopérative pourrait effectivement se gérer et rassembler des amateurs d’arts.

Le mot s’est répandu et le groupe fondateur a accueilli des passionnées de textiles, de fibres, de tableaux de médias multiples, de la sculpture et de la poterie, de peintres et de créatrices de bijoux.  Il s’est vite développé un sens de collaboration mutuel et une appréciation du travail des autres.

Nous sommes reconnaissantes envers les autorités et les employés du canton qui, dans leur générosité, nous ont aidé  non seulement en nous allouant une salle mais aussi en nous aidant à monter les tables, en nous donnant une formation concernant les politiques d’environnement, du maintien du centre et de l’aménagement des eaux contaminées.

Nous avons institué une session mensuelle de partage à laquelle chaque participante donne un aperçu du projet sur lequel elle a travaillé depuis la dernière rencontre.  C’est un temps idéal pour signaler les difficultés rencontrées, les solutions tentées, l’accomplissement d’un projet et un échange de techniques explorées.  C’est un moment d’apprentissage pour chacune de nous.

Nous découvrons par ce projet une communauté pleine d’appui non seulement dans notre cheminement artistique mais aussi notre évolution dans la vie de chaque jour surtout que certaines de nos participantes se trouvent seules à rencontrer les exigences que présente la vie quotidienne, l’isolement et le confinement qu’impose la Covid-19.  Malgré tout, nous restons en contact virtuellement avec nos amies, nouvelles et anciennes, en travaillant des projets en commun.

Nous sommes très reconnaissantes de l’appui du canton.   Le canton de Tiny mérite des félicitations, non, des éloges comme chef de file en appuyant cette coopérative auto-gérée et ce réseautage artistique dans notre communauté.

On aperçoit sur la photo à l’avant: Suzanne Rose et Denise Baker et en arrière: Patsy Lalonde, Gisèle Marchand-Maurice, Lise Marchand-Belcourt et Anne Armstrong.