Vigilance recommandée pour les véhicules tout-terrain

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À l’approche de la période la plus achalandée de l’été, la Police provinciale de l’Ontario appelle les conducteurs de véhicules tout-terrain à faire preuve de vigilance. Le 30 mai dernier marquait le début d’une semaine de prévention sur l’utilisation des véhicules tout-terrain (VTT) à travers l’Ontario.  Dans la municipalité de Tiny, la circulation est permise pour les VTT sur quelques tronçons de route. La présence accrue de ce type de véhicules sur les chemins locaux ne fait pas l’unanimité chez les résidents et la police rappelle aux utilisateurs que le Code de la route est aussi strict pour les véhicules tout-terrain que pour les voitures conventionnelles.  

Hubert Théberge 

– IJL Réseau.Presse 

– Le Goût de vivre

            Depuis le début du mois de juin, des centaines de personnes ont commencé à affluer vers les résidences saisonnières du Canton de Tiny et certaines routes de campagne de la localité sont plus achalandées. Les véhicules tout-terrain comme les quatre-roues et les véhicules côte à côte peuvent côtoyer le trafic estival sur cinq tronçons de route du canton dont la route de Concession 4 est et la route de Concession 2 est. 

Une règlementation comportant des exceptions

            La règlementation sur la circulation des VTT peut varier d’une municipalité à l’autre. Dans le cas du canton de Tiny, c’est en novembre 2021 que conseil municipal a définitivement implanté le règlement 21-103 concernant la circulation de véhicules tout-terrain sur les routes du canton. Outre la spécification des cinq tronçons où les VTT peuvent rouler, le règlement précise plusieurs conditions à la circulation des véhicules hors route. Il est par exemple interdit de circuler en VTT entre le coucher et le lever du soleil ni entre le 30 novembre et le 30 avril de chaque année. La municipalité a fixé la limite de vitesse pour les VTT à 20 km/h sur les routes dont la limite est de 50 km/h ou moins et à 50 km/h sur les routes dont la limite est supérieure à 50 km/h.

            Les prérogatives et exceptions du règlement 21-103 tiennent compte de la situation rurale de Tiny. Le journal a questionné Mme Jaqueline Brown, responsable des communications pour la municipalité de Tiny, sur les raisons pour lesquelles certains tronçons de route, plus que d’autres, faisaient l’objet d’une exception. « Les exemptions de routes prévues par le règlement permettent aux conducteurs de véhicules tout-terrain d’accéder à une série de sentiers pour se déplacer en toute sécurité dans le canton et dans les municipalités voisines » a précisé Mme Brown. 

            On peut donc conclure que règle générale, les routes publiques où les VTT peuvent circuler, servent surtout de relais entre les différents sentiers prévus pour ce type de véhicules. 

            Concernant l’utilisation de voiturettes de golf, la règlementation interdit leur utilisation sur toutes les routes publiques du canton.

Des lois strictes souvent méconnues

            Dans un récent communiqué, la Police provinciale de l’Ontario faisait savoir que malgré les plaintes accumulées au cours des dernières années, la situation en lien avec ces véhicules a très peu changé dans la région.

            Monsieur Aaron Coulter, agent de la Police provinciale a communiqué au journal certaines règles souvent moins connues en rapport avec la circulation de VTT : « pour opérer un véhicule tout-terrain sur une route, le conducteur doit être âgé d’au moins 16 ans et avoir un permis de conduire, à l’extérieur des routes, l’âge minimal est de 12 ans et les passagers doivent être âgés d’au moins 8 ans. De plus le casque de protection est obligatoire en tout temps ».

            La consommation d’alcool représente un sérieux risque à la sécurité pour les conducteurs de VTT pour l’agent Coulter : « les VTT peuvent être extrêmement dangereux et une tragédie peut arriver très vite. Nul ne peut conduire un VTT sous l’effet de la drogue ou de l’alcool que ce soit sur la route, hors de la route où sur une propriété privée. La loi est la même que pour les conducteurs de voitures sur la route. Les amateurs de VTT doivent pouvoir compter sur toutes leurs facultés pour se promener sécuritairement et éviter les blessures ».

            Aaron Coulter encourage les résidents à faire part au service de police de toutes inquiétudes en lien avec l’utilisation des VTT : « c’est le travail des officiers du détachement du sud de la Baie Georgienne d’appliquer la loi et de sensibiliser le public aux règles de circulation des VTT tout au long de l’année ».

Un sujet qui partage les opinions

            Karly Maurice est une mère de famille qui habite sur la 17e concession de Lafontaine. Lorsque questionnée à savoir si elle serait favorable à ce que l’un de ses enfants pratique la randonnée de VTT à l’adolescence, Mme Maurice répond par l’affirmative : « absolument, pourvu qu’il porte un casque, qu’il soit conscient de ce qu’il l’entoure et qu’il conduise à une vitesse raisonnable ».

            Bien qu’elle soit consciente des risques liés à la conduite de VTT, elle ne considère pas que la circulation de ceux-ci constitue un problème pour sa communauté : « je crois qu’il y a des problèmes plus graves sur lesquelles la population doit se pencher comme la construction de cette monstruosité d’hôtel de ville dont, selon moi, nous n’avons pas besoin. Sans compter le fait que la santé mentale des jeunes d’aujourd’hui est menacée par l’utilisation de la technologie. Pour ma part je suis contente de voir les jeunes jouer à l’extérieur ».

            Deanna Bastarache, résidente de la région, voit les choses d’une autre manière. Pour Mme Bastarache un effort supplémentaire pourrait être fait par les autorités, pour règlementer la circulation de VTT : « […] je pense que c’est surtout une question de respect. J’ai entendu des adolescents de moins de 16 ans se vanter de conduire des motos tout-terrain et des quads dans des endroits qu’ils savent interdits. Ils ont l’impression de ne pas se faire prendre, ou peut-être ne se soucient-ils pas trop de ce qui pourrait arriver s’ils étaient pris. Je ne sais donc pas si les règles elles-mêmes doivent être plus strictes, ou s’il faut simplement mieux les appliquer ».

            Lorsque questionnée à savoir si la forte présence de véhicules tout-terrain sur les routes de la région augmentait les risques d’accidents graves pour les conducteurs de ceux-ci, Deanna Bastarache a été catégorique : « Les motos tout-terrain et les quads ne sont pas des adversaires égaux pour les voitures et les camions. Le nombre de collisions possibles ainsi que le risque de blessures graves et de décès augmentent à mesure qu’il y a plus de véhicules récréatifs sur les routes des villes et des villages ».

            Même si la semaine de prévention à la sécurité en VTT s’est terminée au début du mois de juin, les policiers invitent tous les résidents de Simcoe-Muskoka à rester vigilants sur les routes, tout au long de l’été. Les différentes règlementations municipales liées aux véhicules tout-terrain se retrouvent sur les sites web respectifs des municipalités de la région.

Jean-Luc Gauvin de Tiny, un adepte du VTT (Crédit photo: Louis Maheu)