Cinq Muses franco-ontariennes de la Huronie parmi les 25 du Sud

Partagez cet article avec vos amis!

La francophonie de la Huronie est bien représentée en quantité et en qualité dans le numéro spécial d’automne 2021 de la revue historique de l’Ontario français, Le Chaînon, lancé le 30 novembre dernier. 

Micheline Marchand

IJL Réseau.Presse

-Le Goût de vivre

            Des Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens inspirants, 25 Muses du Sud, un livre de 147 pages signé Danielle Carrière Paris, originaire d’Ottawa constitue le troisième volume d’une série qui, en 2019, a présenté 25 coups de cœur  d’une passionnée, consacré aux francophones de l’Est-ontarien et, en 2020, 25 étoiles du Nord de l’Ontario.

            Comme dans les deux autres tomes, on retrouve une gamme d’homme et de femmes francophones avec des expériences, des métiers et des contributions variées : pédagogues, artistes, juristes, fonctionnaires, entrepreneurs, défenseurs de droits, des gens de souche franco-ontarienne et des personnes immigrées.

            Ce palmarès ne prétend pas être exhaustif, car il a fallu faire des choix.  

Cinq muses avec la Huronie dans le sang

            Danielle Carrière Paris dresse des portraits biographiques de 4 à 6 pages de chaque muse, à travers des informations et des citations, pour la plupart tirés d’articles ou de publications en ligne, qui tracent les grandes étapes du parcours de chaque personne et les idées qui les passionnent, le tout accompagné de photos.

            Les muses liées à la Huronie sont : Claudette Paquin, Gilles Marchildon, Damien Robitaille et les frères Lamoureux.  

            Au cours du lancement, qui s’est fait via Zoom, quelques-unes des muses étaient présentes, dont Claudette Paquin et Gilles Marchildon qui ont été invités à faire des présentations. Gilles Marchildon, originaire de Penetanguishene et directeur de campus du Collège Boréal de Toronto, s’est dit honoré de se retrouver en si bonne compagnie.  

            Claudette Paquin de Lafontaine a longtemps travaillé dans les domaines de l’éducation, du journalisme (notamment au Goût de vivre) et de la télécommunication à Tfo (la télévision éducative et culturelle de l’Ontario français). Elle a souligné qu’un certain nombre des muses ont, comme elle, participé à la Crise scolaire de Penetanguishene, notamment Gilles Marchildon, qui a été élève à l’École de la Résistance, Gérard Lévesque, qui était directeur de l’Association canadienne-française de l’Ontario à l’époque et, enfin Paul Rouleau, l’avocat qui a plaidé la cause de Jacques Marchand en 1986 et obtenu la victoire judiciaire, la dernière étape de la Crise scolaire.

Des artistes inspirants de la Huronie

            Côté musique, le portrait de Damien Robitaille rappelle ses origines à Lafontaine où il chante ses premières chansons à l’école primaire. On suit l’évolution de sa carrière et son succès pandémique de 2020 avec  plus de 150 vidéos de reprises de chansons diffusées sur Internet.

            Dans le cas des frères François et Pierre Lamoureux, des musiciens, compositeurs, producteurs et entrepreneurs, on évoque la période dans les années 1980 quand, adolescents, ils ont vécu à Lafontaine. François Lamoureux note qu’il a fréquenté l’École secondaire Le Caron, où son père, Adrien Lamoureux, travaillait comme directeur. « Avec le recul il se dit particulièrement choyé d’avoir étudié dans ce qu’il considère une des meilleures écoles secondaires de l’époque.» (p. 52) Les frères Lamoureux fonderont un trio musical, Brasse Camarade, qui connaît un succès impressionnant. Par la suite, ils ont mis sur pied FogoLabs, une société de production audiovisuelle à Montréal.

            Avec ces muses, on se promène donc d’un bout à l’autre du Sud ontarien et sa francophonie diverse. Fayza Abdalloui, une entrepreneure sociale œuvrant auprès des femmes immigrantes francophones à Toronto figure parmi les cinq muses nées à l’extérieur du Canada, tout comme Dorine Tcheumeleu, originaire du Cameroun, qui habite à Windsor. Au cours de sa présentation lors du lancement, la dernière, une enseignante, a raconté comment elle a voulu valoriser le français autant que les sports à l’école en créant Épelle-Moi-Canada, un concours d’épellation qui s’étend maintenant à l’échelle du pays. 

La plus célèbre des 25 muses : Chantal Hébert

            La plus célèbre des muses présentées dans le livre est sans doute la journaliste Chantal Hébert qui arrive à Toronto à l’âge de 12 ans où elle fera ses études pour ensuite entamer une carrière exceptionnelle.  

             Les autres muses célébrées par ce livre sont : Anne Toth, Bernard Aimé Poulin, Christopher Karas, Danièle Caloz, Élaine Legault, Fété Ngira-Batware Kimpiobi, Gabriel Osson, Guy Mignault, Jean-Rock Boutin, Karine Morin, Marc-Yvain Giroux, Mariette Carrier-Fraser, Nathalie Nadon, Paul Chauvin et Suzanne Bélanger-Fontaine.

            Des Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens inspirants, 25 Muses du Sud, se vend au prix de 20 $.  On peut se le procurer via le lien : https://mes-racines.ca/boutique/ ou en téléphonant au 1-866-307-9995 ou (613) 729-5769.

            Le Chaînon, fondé en 1983, est le tout dernier magazine grand public de l’Ontario français.  Il est publié trois fois par année et s’intéresse à l’histoire, à la généalogie et au patrimoine.