Afin de souligner le 40e anniversaire du journal communautaire «Le Goût de vivre», l’équipe a cru bon de partager son historique. De plus, le journal publiera des articles qui ont paru pendant ces nombreuses années et qui ont façonné la communauté. Ces articles vous rappelleront sans doute, plein de souvenirs. Nous espérons que vous allez profiter des publications historiques. Soyez aux aguets car il y aura également des concours tout au long de l’année dont un sur cette page.
Le 30 novembre 1977
Et puis nous autres…?
Roméo Marchand
Puisque nous n’avons pas tous la chance de recevoir le plus grand quotidien de l’Ontario, soit « Le Droit » d’Ottawa, je me permets de transcrire quelques lignes lues dans la parution du mercredi 9 novembre dernier et du 10 novembre. Les articles étaient intitulés « Le français en péril dans les écoles ». Un titre qui devrait en intéresser plusieurs parmi nous mais qui hélas est repoussé à l’autre bout de la table bien souvent.
Le journaliste Michel Gratton s’est penché sur le sujet pour y découvrir que la francophonie traversait, en effet, des moments pénibles dans la localité de Cornwall en Ontario. Il dit : « L’anglicisation graduelle des étudiants francophones du système des écoles séparées de Cornwall, causée en grande partie par l’inscription de nombreux élèves anglophones a engendré une situation explosive dans cette ville. »
Toujours dans Le Droit, présentement, le Conseil des écoles séparées des comtés de Stormont, Dundas et Glengarry compte 28 écoles françaises sur un total de 43, mais un élève sur cinq est considéré comme « non-francophone » dans les institutions de langue française, c’est-à-dire qu’il ne parle pas français à son arrivée à l’école. » On dit même que dans certaines écoles françaises, le nombre de non-francophone excède celui des étudiants de langue française. On constate que le programme de « francisation », s’il a aidé aux anglophones, a également entraîné l’assimilation rapide des jeunes Franco-ontariens.
Certains parents anglophones qui envoient leurs enfants dans une école française se plaignent même que les communications émanant de l’école se fassent entièrement en français. Le Conseil Scolaire irait même jusqu’à « réprimander » le directeur d’une de ces écoles d’avoir osé prendre position publiquement en faveur du français dans son école sous prétexte qu’il fallait « faire respecter la politique ».
M. Latour, président du Conseil affirme d’autre part qu’il reçoit des appels téléphoniques de parents anglophones se plaignant du fait que les professeurs des écoles françaises exigent qu’on parle français dans la cour et les corridors. Pour certains à Cornwall, nos enfants qui fréquentent des écoles sont la preuve vivante de l’agonie de la francophonie dans un système anglicisant. Un parent est particulièrement furieux du fait que les enfants francophones prennent souvent du retard dans leurs cours dès la maternelle parce qu’ils passent de longs moments à jouer pendant que le professeur enseigne le français aux Anglophones.
D’après le même article, un parent affirme que son fils s’exprimait mieux en français avant de fréquenter une école française de Cornwall. Il va même jusqu’à dire que certains professeurs « risquent leurs jobs » pour dire la vérité sur la situation dans les écoles.
Ceci se veut un résumé des deux premiers articles de quatre publiés dans « Le Droit». La suite sera probablement bientôt.
Novembre 2002
Le Club de l’âge d’or de Lafontaine fête son 30e anniversaire
Le Club de l’âge d’or de Lafontaine soulignait son 30e anniversaire le samedi 16 novembre. La présidente, Rosita M. DesRoches s’est adressé aux 135 personnes réunies dans ces termes: (extrait de son discours).
30 ans, c’est vite passé! Malgré l’âge, le Club de l’âge d’or de Lafontaine ne dort certainement pas!
Dès la première année, ceci, d’après le procès-verbal du 8 novembre 1972, je me suis impliquée au club de l’âge d’or en les accompagnant à l’orgue pour les faire chanter lors de leur première rencontre. C’était vraiment la seule fois que j’y ai participé sauf quand je suis allée donner des présentations avec les élèves de l’école ou …avec Georgette Robitaille.
Tout au long des années, plusieurs activités ont eu lieu. Les différents comités ont su garder l’intérêt de leurs membres en étant actifs et en apportant du nouveau chaque année. Vous pourrez retrouver tout cela dans les albums historiques du club.
Depuis mon arrivée au club en février 1996, avec l’aide des membres des comités, on continue la tradition, la culture, tout en y ajoutant du nouveau.Tous les mardis, les gens sont heureux de se rencontrer pour jouer au 58, parfois au « crib » et pour fraterniser.
Voyager en groupe, c’est l’fun! Les voyages orga-nisés attirent toujours les aîné(e)s retraité(e)s et même les plus jeunes. Plusieurs d’entre nous se souviennent des endroits suivants: Saint-Catharines, Welland, Port Colborne, Niagara, Ottawa, Toronto, Alliston, Magog, Sainte-Agathe, Tobermory, Sudbury, Val Caron, Hanmer, Woodstock, Borden, Rama et même Midland et l’Île-aux-Chrétiens… En ce moment, on planifie pour le mois de juin prochain, un voyage à Ottawa pour le 25ième de la FAFO provinciale et un voyage à l’Île-du-Prince-Édouard en août et septembre 2003. Qui veut embarquer?
En 1998, le club de l’âge d’or de Lafontaine a été l’ hôte du congrès régional. Depuis ce temps, quand l’un ou l’autre de nous assiste à une rencontre régionale, on se souvient des gens de Lafontaine, à cause du grand succès de ces trois jours.
En 1999, année internationale des personnes âgées, grâce à une subvention du gouvernement provincial, trois projets sont initiés; le jardin de fleurs au centre du village, la courte-pointe montée sur un des murs au centre de Parc et loisirs et les albums historiques du club et de tous ses membres depuis ses débuts.
Chaque année, grâce à une subvention du gouvernement fédéral, sous Patrimoine canadien, le club, avec le comité de Parc et loisirs, célèbrent le « Canada en fête ». Que dire des visites à l’école Sainte-Croix qui apportent plein de joie et parfois même une larme sur le visage des aîné(e)s.
Parlons maintenant des projets qui en ce moment, nous tiennent le plus à cœur; le Musée, le Festival du loup et le Villageois. L’été dernier, sous le titre du musée, le festival du loup a fait preuve d’un grand succès. C’était le premier et je suis certaine non le dernier. Encore une fois, c’est grâce aux bénévoles de la communauté et des subventions et des dons reçus d’un peu partout et surtout de la fondation Trillium de l’Ontario, que nous avons obtenu une si grande réussite.
Maintenant, parlons du Villageois, projet de logement pour aîné(e)s et retraité(e)s. Oui, ça s’en vient…mais pour concrétiser un si grand rêve, ça prend du temps et bien des réunions car il y a beaucoup de bureaucratie. Quand tous ces projets seront terminés, nous n’aurons plus rien à faire. Les aîné(e)s pourront se voisiner et jouir d’une meilleure qualité de vie et ça, dans leur nouvelle demeure chez nous, à Lafontaine.