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Le 18 août 1983
Où est passé notre héritage?

Retrouver des croix de chemins à Lafontaine semble propice puisque la paroisse se nomme l’Exaltation de la Sainte Croix. Elles se retrouvent pourtant ailleurs qu’à Lafontaine, elles parsèment le Québec et la France. Nos ancêtres auraient donc importé l’idée.

Au Canada, un des premiers à planter une croix, grand symbole chrétien, a été l’explorateur Jacques Cartier.

La plupart des croix érigées sur les chemins de campagnes sont des croix glorieuses, victorieuses puisqu’elles sont «couronnées» de «rayons».

La croix, symbole de la résurrection du Christ est au cœur de la foi chrétienne. En plus, la croix de chemin symbo-lise l’émergence de la dévotion populaire. Plusieurs villageois ornaient les croix de fleurs et en plus de faire le signe de la croix devant l’église, la plupart le faissait aussi devant les croix de chemin.

À Lafontaine, une seule croix de chemin semble avoir résisté à la neige et au monde moderne, celle de la 17e concession, Un calvaire, don de M. Albert Maurice, se retrouve dans la 16e concession ce qui représente donc plus qu’une croix de chemin.

Pourquoi n’avons-nous pas conservé ces quelques témoignages historiques concrets laissés par nos ancêtres? Où est passé notre héritage?

Cyrille Marchand:
gérant de la Caisse Populaire depuis 20 ans!
Le jeudi 20 août 1998

Joëlle Roy

Vingt ans, ça pourrait sembler une éternité pour une personne qui n’est pas heureuse de son sort. Tel n’est pas le cas pour Cyrille Marchand, gérant de la Caisse Populaire de Lafontaine et de Perkinsfield depuis déjà vingt ans. Il lui semble que cet heureux mariage a débuté l’an passé. Il est également fier du bilan des vingt ans de travail pour cet établissement financier. D’abord le chiffre d’affaires est passé d’environ 2,6 millions à 18 millions; ce qui représente une augmentation annuelle de •10 à 12%! Quant au nombre de membres, il a plus que triplé. Il a passé de moins de mille membres à plus de trois milles.

Évidemment tout n’est pas survenu aussi rapidement et naturellement que du beurre qui fond dans la poêle! Les deux décennies sont marquées d’étapes et de décisions qui ont influencé le cours de cette histoire.

En 1980, le conseil d’administration a cru bon de construire à Lafontaine, Et deux fois passera cette décision puisque la même année, la succursale de Perkinsfield a sévi sous les flammes et a forcé une reconstruction là aussi, Ces décisions se sont avérées des choix gagnants. Quelques années plus tard, à Perkinsfield, on a acheté: le lot voisin pour y, aménager un grand stationnement et pour agrandir la caisse.

Si, les lieux physiques ont constamment et graduellement élargi, on peut en dire autant du personnel. Le trio initial est devenu un personnel de dix membres.

Parmi les vagues à affronter, notre capitaine de la finance a vécu l’apparition et la montée de l’électronique. C’est en 1985, «avec hésitation», qu’on tenta la conversion du système manuel à l’ordinateur. Et l’adage qui veut que l’appétit vienne en mangeant s’applique aussi au monde informatique! Depuis 85, nos caisses se sont dotées de trois nouveaux systèmes. Bien sûr, on ne saurait plus s’en passer.

Le dernier avènement technologique, en 1996, on opta pour installer le système qui permettrait aux membres d’utiliser l’interac, c’est-à-dire d’acheter et de payer électroniquement. Encore une fois, le C.A. peut se réjouir d’une autre bonne décision puisque les preuves sont à l’appui.

Les nouvelles initiatives ne font certainement .pas peur à notre homme et la nouvelle «caisse scolaire» en est un exemple. C’est un projet mis sur pied en collaboration avec 1’Association des parents de l’École St-Croix. « Nos intentions sont, qu’éventuellement, les enfants, eux-mêmes, puissent gérer et opérer leur caisse avec la supervision d’un employé » a déclaré M. Marchand.

S’il raconte avec fierté les succès de ses vingt ans à la barre, ce n’est pas pour s’asseoir sur ses lauriers ! Que non! Il jase avec le même enthousiasme de l’avenir et des prochains défis. Entre autres, il faudra trouver une façon de maintenir un équilibre entre l’expansion et le service intime et personna-lisé. C’est ce qui fait 1a force et la distinction de cette institution. Les gens se sentent chez-eux et parmi les leurs: «Nous tenons fortement à desservir les communautés de Lafontaine et de Perkinsfield d’une façon intime et personnalisée; après tout, la caisse appartient aux membres ! »

Si Cyrille Marchand ne s’assoit pas sur ses lauriers, il pourrait du moins les porter fièrement car la situation financière de la caisse est classifiée comme une des plus élevées de la province.

Des possibilités de projets à venir? Parmi eux, la rénovation de la caisse à Lafontaine et la possibilité de, desservir d’autres villages voisins. Par contre, les valeurs sûres de nos caisses sont entre les bonnes mains de Cyrille puisque ce dernier préconise une sauve-garde des valeurs communautaires et le maintien du service personnalisé et ceci malgré tout changement dans l’évolution de l’institution.

« Les caisses » nous confie-t-il « ne passent pas à côté de toute cette vague de restructuration et nous devrons trouver les moyens de compétitionner sans perdre notre caractère distinct. »

Mais notre fin renard a plus d’un tour dans son sac et son œil ne laisse percevoir aucune inquiétude tant qu’à l’avenir. Bon vingtième M. Cyrille et surtout : merci !